J’ai toujours voulu comprendre comment fonctionne le monde. Quels sont les mécanismes, les concepts et les idées qui régissent nos sociétés, nos institutions, nos modes de vie et même nos pensées. En effet, nous sommes peut-être libres de nos pensées, mais celles-ci sont influencées de manière certaine par les conditions qui nous entourent. Pourquoi suis-je amenée à penser de telle manière à propos de tel problème si ce n’est à cause de ma culture, de mon éducation, des conventions sociales autour de moi, des mythes de mon époque, de l’air du temps que je respire?
Je regarde le monde autour de moi et je suis profondément affectée par ce que j’observe : la désillusion généralisée, la perte de sens menant à l’apathie des masses, la polarisation des courants de pensée, la résurgence du chauvinisme, la présence lancinante du racisme et des préjugés de toutes sortes, la dégradation de l’environnement. Je me demande pourquoi les choses sont comme elles sont et pourquoi mes pensées sur le monde sont celles qui me viennent à l’esprit.
Si je me questionne incessamment à ce propos, c’est que j’ai espoir que la condition du monde puisse être améliorée. Je me demande quels concepts et quelles idées pourraient aider à changer nos pensées, individuelles et collectives, de manière à jeter un éclairage nouveau et transformateur sur le monde, et quels sont les principes qui pourraient favoriser une meilleure organisation sociale.
Ce genre de questionnement est ce qui m’amène à entamer des études au doctorat en philosophie, après avoir été journaliste à Montréal pendant de nombreuses années. Je compte me servir de cet espace pour partager mes réflexions et mes découvertes au fur et à mesure que je chemine dans mes études.
-Maëlle Turbide